La Nuit Étoilée.

Peinte en juin 1889, cette toile est aux dimensions de 73,7 x 92,1 cm. C'est une huile sur toile. Elle appartient au mouvement du post-impressionnisme. Elle est exposée au Museum of Modern Art à New York.

C'est actuellement l'oeuvre la plus célèbre créée sur le ciel nocturne mais aussi la quatrième oeuvre la plus connue au monde après, “La Joconde” (1303-1306) – Léonard de Vinci, “La Cène” (1494-1498) – Léonard de Vinci et “La Création d'Adam” (1508-1512) – Michel-Ange

Le tableau représente ce que Van Gogh pouvait voir de la chambre qu’il occupait dans l’asile du monastère Saint-Paul-de-Mausole. La partie centrale du tableau représente le village de Saint-Rémy-de-Provence et les Alpilles apparaissent au loin à droite de la toile. Un cyprès apparaît au premier plan dans la partie occidentale de la toile.Vincent cherche à aspirer celui qui observe son tableau dans la nature par ses tourbillons car c’est l’effet même que le monde lui procure par la force qui y réside. Notamment dans le cas présent la puissance céleste. Ici on interprète très bien la phrase qu’on trouve dans la lettre de son frère Théo : “jusqu’au point où le vertige est inévitable”. Ces forces ne sont accessibles qu’en aller chercher au plus profond de soi quand on se sent totalement impliqué dans la nature, l’univers, l’humanité. Sans ça la compréhension de l’oeuvre dans sa plénitude est impossible. On remarque un contraste intéressant dans les couleurs présentes sur cette toile. Le jaune tourne au orange faisant des constellations un ensemble chaud en opposition au ciel, aux collines et aux habitations tracées par des mélanges de bleus et verts froids. Le bas du tableau est très lourd, les contours sont noirs et très épais, les logements sont très serrés entre eux parmis les arbres et autres végétations rendent cette partie de l’oeuvre relativement surchargée. Le haut du tableau contraste avec celui ci en présentant un ciel fluide, les astres propageant leur lumière par des ondes. Van Gogh voit le ciel étoilé comme une carte géographique et la mort comme une navette permettant de le rejoindre. « La vue des étoiles me fait rêver aussi simplement que les points noirs représentant sur la carte géographique villes & villages. […] Il ne me semble pas impossible que le choléra et le cancer, soient des moyens de locomotion céleste comme les bateaux à vapeur, les omnibus et le chemin de fer en soient de terrestres. »(Lettre de Van Gogh à Théo faite à Arles le lundi 9 ou le mardi 10 juillet 1988) Le cyprès, l’arbre des cimetières, symbolise la mort qui nous fait passer de la terre aux étoiles. Dans une des lettres du frère de Vincent, celui ci s'inquiète. Ce genre de tableaux pourrait enfoncer Van Gogh dans la folie, on lui demande des oeuvres plus neutres. À cette époque on s'intéressait beaucoup à l’astronomie et l’études des constellations et nébuleuses. Van Gogh est lui un réel passionné et la toile le prouve d'elle même : la spirale dessinée dans le ciel s’inspire en vérité de nébuleuses réelles, juste en dessous, c’est Vénus qui est représentée. Ce ciel n’est donc pas uniquement issu de l'imagination délirante de l'artiste, mais s’inspire sans doute de ce que Van Gogh pouvait réellement observer et étudier. En revanche, le paysage du village représenté au premier plan n'est qu'une pure création de l’artiste : en effet, depuis sa cellule, en contrebas de la fenêtre, Van Gogh ne pouvait voir rien de plus qu’un enclos. Le paysage, le cyprès qui monte vers le ciel, tous ces éléments sont donc fictifs. Tentative d’évasion de l’esprit par la peinture ? Hallucination nécessaire au repos psychologique ? Personne ne sait le sait vraiment en réalité.

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